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NOTRE HISTOIRE

Il était une fois...

Le bailleur social « Foyer Moderne » nait en 1953, le 10 décembre, dans un contexte de grave crise du logement, huit ans à peine après la seconde guerre mondiale.

Deux mois plus tard, le 1er février 1954, l’abbé Pierre lance son célèbre appel sur les ondes de Radio Luxembourg, créant ce qu’on appellera « l’insurrection de la bonté », tandis que l’hiver, particulièrement glacial et meurtrier cette année-là, tue plus de 100 personnes sans domicile, dont femmes, enfants et bébés.

Discours de l’abbé Pierre au Gaumont-Palace, 7 février 1954. @Emmaüs International

De ces évènements tragiques nait la « trêve hivernale », interdisant les expulsions en hiver.

Sortis depuis peu des problèmes de ravitaillement, chauffés avec difficulté, les Français manquent cruellement de logements. Alors que l’on compte plus de 300 000 naissances par an et que le patronat fait appel à une nombreuse main-d’œuvre immigrée pour reconstruire le pays, le bâtiment ne suit pas.

Pire, nombre d’habitants des villes et banlieues détruites vivent encore dans des baraques de fortune ou des tentes, dans les bidonvilles qui ceinturent les grandes cités, comme à la Porte de Vanves, à Paris.

A cette époque, les gouvernants de la IVe république s’efforcent, tant bien que mal, de favoriser la reconstruction des villes encore durement touchées par les destructions de la guerre.

A Schiltigheim, 2000 ouvriers et leurs familles sont en attente d’un logement, et il faut répondre à ce besoin dans l’urgence !

Installation de tentes Portes de Vanves à Paris, février 1954. @ Emmaüs International

Monsieur Gustave Degen, par ailleurs Président de la Société des Ecrivains d’Alsace et de Lorraine et auteur, a alors l’idée de proposer au Maire de l’époque, Monsieur Georges RITTER, de fonder une entreprise publique locale en vue de construire des logements pour ces familles de Schiltigheim.

La ville s’associe aussitôt avec des industriels et entreprises locales, dont 5 brasseries, et fonde, par l’entremise de M. Gustave DEGEN « Le Foyer Moderne de Schiltigheim », un nouvel outil extraordinaire d’intervention et d’action sur l’urbanisme de la ville.
L’aventure « Foyer Moderne » commence.

Les chapitres...

Dès 1954, le Conseil Municipal de Schiltigheim charge Henri-Jean Calsat de la conception d’un quartier résidentiel à l’ouest de la route de Brumath et engage une politique d’acquisition systématique des terrains à lotir. Il s’agit en effet, conformément au plan d’aménagement de la ville, de concevoir l’urbanisation de l’espace compris entre la route du Général de-Gaulle et la gare de triage, destiné à recevoir une population d’environ 6 000 habitants.

L’aménagement de ce secteur se fait en deux temps.

Un premier projet d’une superficie d’environ 1,2 hectare est soumis par M.Calsat et approuvé en 1956. Il intègre l’église Notre-Dame de l’Immaculée-Conception et le presbytère catholique à l’extrémité ouest du quartier, autour desquels l’aménagement d’une place est prévu, et associe des logements collectifs (Logeco), des maisons individuelles et des équipements scolaires.

Le plan de la seconde tranche, approuvé en 1957, s’étend sur environ 325 ares. Il se développe à partir du premier secteur vers le nord. Sur le plan de cette seconde tranche, dressé en 1957, la partie sud, où le bâti projeté est clairement représenté, se distingue nettement de la partie nord, dont l’aménagement reste à l’état d’ébauche (celle-ci sera aménagée dans le cadre d’une autre opération d’urbanisme).

L’aménagement de la voirie se fait entre 1957 et 1959. La majorité des logements collectifs sont construits par le Foyer Moderne et sont l’œuvre de l’architecte Edouard Kah avec la collaboration de Louis Schneider.

En 1959, Inauguration des premiers immeubles des n°1 à 15 rue Leclerc et n°7 et 9 rue Foch, destinés à la vente) avec exposition de logement-type :

Photographe Bommer Alice, Année 1959 © Foyer Moderne de Schiltigheim (Quartier des généraux)

Construction de 382 logements dotés de tout le confort moderne de l’époque, dans l’actuel quartier des généraux à l’ouest de Schiltigheim, lesquels font toujours partie du patrimoine immobilier du Foyer Moderne.

Rue et parking Joffre vers 1961

Avenue du 23 Novembre entre 1961 et 1962

Rue Rapp après 1963

 

Rue Vauban vers 1965

 

Rue Kléber vers 1965

Photographe Bommer Alice, Année 1959 © Foyer Moderne de Schiltigheim (Quartier des généraux)

Construction de 413 logements dont le quartier du Marais à l’est de Schiltigheim.

Dans ces années, sur la demande de la ville, le Foyer Moderne sauve le vieux Schiltigheim d’une mort certaine en restaurant 230 logements dans les belles maisons à colombages que compte le centre historique, allant de la maison individuelle au petit immeuble collectif, et crée un Foyer Soleil de 54 logements pour personnes âgées valides, avec halte-garderie.

Durant cette période incroyablement féconde, le Foyer Moderne se diversifie et construit une maison de retraite de 85 lits, une résidence pour étudiants de 71 studios, une maison d’insertion, 1500m² de locaux d’activités, et 170 logements supplémentaires.

Le Foyer Moderne poursuit sa diversification avec la construction de 2 structures d’accueil et d’hébergement destinées aux personnes souffrant d’handicap mental. 107 nouveaux logements sociaux viennent s’ajouter à la liste. Il acquiert 300 places de stationnement dans le parking Futura et réhabilite les bureaux de l’ancienne chaudronnerie Mock pour en faire son actuel siège social.

À partir de 2008, s’amorce un tournant décisif, celui des prémices de la conscience écologique qui préside actuellement aux décisions et actions du Foyer Moderne avec, entre autres, la construction de la résidence Leo Delibes, première résidence labellisée BBC ainsi que la résidence BERLIOZ, qui cache et préserve un surprenant cœur d’îlot vert.

En tout, 171 logements viennent accroître le patrimoine de Foyer Moderne au cours de ces années.

Mais ce qui fait véritablement la fierté du Foyer Moderne, dans cette période, c’est, sans conteste, son très vertueux écoquartier érigé sur le site de l’ancienne Brasserie Adelshoffen, pour lequel il endosse, pour la première fois, le rôle d’aménageur en partenariat avec le CM-CIC Aménagement Foncier.

Cette opération très complexe, réalisée dans des délais record, se démarque par une véritable mixité fonctionnelle. Elle regroupe, en effet, sur un même lieu de 2.5 hectares : plus de 300 logements privés, 48 logements conventionnés, un supermarché adossé à une galerie commerciale, des bureaux, un restaurant et sa microbrasserie artisanale dans la « Villa Weber » préservée et rénovée par l’architecte François Parent et même un établissement public de santé, le tout aménagé le long du Parc public de la résistance, véritable poumon vert étendu et magnifié à l’occasion du projet.

La dimension du développement durable est ici très forte puisque les besoins en chauffage et eau chaude sanitaire de l’ensemble des bâtiments y sont assurés par une chaufferie collective thermique constituée de deux pompes à chaleur sur nappe phréatique, couplées à des panneaux solaires, permettant d’atteindre 85% d’énergies renouvelables.

L’aménagement de toitures terrasses végétalisées, de noues paysagères et d’un bassin de collecte équipé d’un système de phyto-filtration par roselière pour les besoins d’infiltration dans la nappe phréatique permet d’atteindre l’objectif de zéro rejet des eaux pluviales dans le réseau d’assainissement public.

Ce projet lui a valu une consécration nationale lors de l’attribution, par le syndicat national des aménageurs lotisseurs (SNAL) du trophée de la qualité urbaine en 2013, relayée dans la presse nationale, comme dans le numéro du 06 septembre 2013 du Moniteur ou dans l’édition des D.N.A. du 14 juillet 2013.

En mémoire de notre fondateur, nous avons choisi de baptiser la résidence de 48 logements sociaux intégrés dans ce superbe ensemble immobilier, la « Résidence Gustave Degen ».

https://www.dailymotion.com/video/x12gkt4

Depuis lors, le Foyer Moderne continue, inlassablement d’accompagner les maires successifs dans leurs choix d’aménagement à destination des Schilickois ainsi que les familles dans leur parcours locatif puisque 67 nouveaux logements construits sur le site de l’ancienne Brasserie Fischer sont venus s’ajouter à son patrimoine.

 

 

Les dernières années sont cependant loin d’être aussi florissantes que les premières. Pourtant, nonobstant les difficultés économiques, climatiques et sociétales sans précédent auxquelles nous avons à faire face au niveau mondial, ainsi qu’à l’inflation, à l’augmentation du coût des énergies, des taxes, des coûts de construction, des normes et des contraintes, le Foyer Moderne reste pleinement mobilisé pour maintenir son niveau d’exigence de qualité de service tant sur le plan administratif, technique et environnemental que sur le plan humain.

Nos membres fondateurs

  • La commune de Schiltigheim
  • La Grande Brasserie Alsacienne d’Adelshoffen S.A.
  • La Brasserie de l’Espérance S.A.
  • La Grande Brasserie de la Patrie S.A.
  • La Brasserie du Pêcheur S.A.
  • Les Brasseries et Malterie de la Perle S.à.r.l.
  • La « Comessa » Constructions mécaniques S.A.
  • Les Grands Magasins Populaires Adolphe Jung S.à.r.l.
  • La société Alsacienne de Tonnellerie mécanique Fruhinsholz S.A.
  • Les Etablissements Adolphe Staub S.A.
  • L’association d’aide à la construction (A.D.C.)

Nos dirigeants historiques

A la présidence du Foyer Moderne :

  • Georges RITTER Député Maire, de 1953 à 1971,
  • Paul SCHWEBEL Maire, de 1971 à 1977,
  • Alfred MULLER Maire, de 1977 à 1996,
  • René SCHWARTZ 1er adjoint au Maire, de 1996 à 2001,
  • Bernadette WAHL – Adjointe au Maire, de 2001 à 2014,
  • Jean-Marie WINTZ – Conseiller Municipal, de 2014 à 2018,
  • Christelle SYLLAS – Conseillère Municipale, de 2018 à 2019,
  • Benoît STEFFANUS – Adjoint au Maire, depuis 2019.

A la direction générale du Foyer Moderne :

  • Gustave DEGEN de 1953 à 1977
  • Pierre ACKERT de 1977 à 1985
  • Bernard MATTER de 1985 à 1992
  • Pierre STAUB de 1992 à 2021
  • Sébastien EHRET depuis 2021.